TOUCHIS N°2

« Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner »

http//pcf-gardonnenque.overblog.com N°2 Septembre/Octobre  pcfgardonnenque@hotmail.fr

Editorial

L’été meurtrier



Nous nous efforcerons dans ce journal d’apporter l’expression des communistes et de démontrer que d’autres choix politiques sont possibles.

De l’épaisseur du goudron sur les routes, à la quantité d’infirmières dans les hôpitaux, au nombre d’enseignants dans les classes de nos enfants ; jusqu’au montant du SMIC...  Tout découle de l’option idéologique. Avant de voter, chaque citoyen devrait analyser au-delà des discours officiels orchestrés par les grands médias à la botte du pouvoir,  la situation, afin d’identifier les priorités favorables à la collectivités, en opposition aux intérêts particuliers.

Les récentes réformes des retraites, de l’assurance chômage, de la sécu, ne sont pas le fruit du hasard. Elles sont le résultats des choix politiques des Français. Malheureusement ces résolutions s’avèrent néfastes et ne font qu’aggraver les difficultés des plus pauvres. Ces mesures présentées par le droite et le MEDEF, comme courageuses, modernes, indispensables, sont dévastatrices pour le droit social. Tout dernièrement, la remise en cause du code du travail,  sans concertation avec les syndicats, va peser très lourds sur la vie des salariés et des travailleurs privés d’emploi. Le mot réforme devient synonyme de régression sociale. Vous pouvez compter sur nous pour dénoncer activement cette vision ultra libérale de la société. Oui, d’autres choix politiques sont possibles. Certes, nous comprenons que la majorité des parlementaires n’a pas été élue pour mettre en place la politique du PCF,pour autant, nous estimons que ces représentants du peuple ne doivent pas détruire nos acquis sociaux arrachés de hautes luttes par le passé. Il appartient, sans nul doute, aux uns et aux autres, de se forger une opinion. Les communistes, fidèles à leurs engagements sont prêts avec toutes celles et ceux qui le désirent à s’organiser pour mieux combattre cette dérive ultra libérale. Ensemble, inventons une société égalitaire, solidaire, garante des libertés.

Gilles Bruneau

 

Génération Mitterrand et après…

A ceux qui ne sont pas tombés dedans quand ils étaient petits.



Hier…

19811981, mes 11 ans, l’avènement du Socialisme, me dit-on, la joie de ma mère… et surtout pendant de longues années, le ronflement des éléphants ; mes années d’adolescence, c’est une France figée, hantée par des spectres menaçants : le trou de la couche d’ozone, le trou de la sécu, le sida, un taux de chômage culminant… pendant que Le Pen stigmatise les « coupables ».

Comme ceux de ma génération, je n’ai pas connu la guerre, sauf celle du Golfe à la télé, guerre-spectacle aussi inoffensive et virtuelle qu’un jeu vidéo, semblait-il.

Comme ceux de ma génération, je n’ai pas connu Mai 68, et ses acteurs, nos parents, rentrés dans le rang, avaient facilement trouvé un emploi. La leçon de leur révolution : nous laisser croire que le bonheur était un droit, que nous pouvions profiter, jouir et consommer »sans entraves ».

Rébellion ? Résistance ? Révolution ? Dans ce contexte, tous ces mots en –Ré, c’étaient pour les livres d’histoire !

Le souci premier de ma génération ? Réussir à s’intégrer dans le monde du travail, et être heureux. D’ailleurs, ce que nous chérissions par-dessus tout, c’était la Liberté, « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » d’après Wilson, peu enclins à nous fondre dans un syndicat ou un parti politique.

Justement, le grand projet mitterrandien, l’Union Européenne, nous convenait parfaitement : dés 1986, on nous a promis l’élargissement du marché du travail, l’abolition des frontières à travers « la libre circulation des biens et des personnes ». C’était le projet humaniste par excellence pour toute une génération de jeunes et moins jeunes !

Et Aujourd’hui…

La plupart d’entre nous ont réussi à s’intégrer dans cette société. Sûrs de nos droits et nos acquis sociaux, comme des enfants gâtés, nous avons surtout pensé à notre petite vie tranquille, à nos petits soucis, à notre famille, à notre maison… et souvent regardé de façon distante ceux des autres générations qui continuaient à sortir leurs drapeaux.

2002, premières secousses, le Front National est au 2ème tour de l’élection présidentielle ! Le Pen serait donc parvenu à faire entrer dans la tête des gens que tous les mots de notre société sont dus aux étrangers, comme dans d’autres temps sombres de notre Histoire !

2005, premières remises en question de l’Europe, à travers le vote NON au référendum du 29 mai. La construction européenne apparaît comme une vaste escroquerie : on se rend compte que l’Europe ne sert que le Capitalisme, les intérêts économiques et financiers des puissants. Fi de l’emploi, les grandes entreprises s’expatrient et exploitent à bon compte les travailleurs étrangers ; en terme de liberté, c’est la remise en question de notre spécificité française, sur le modèle d’autres pays européens moins avantagés : moins de protection pour le salarié, recul des droits pour la retraite, remise en question de la gratuité de notre système de santé, abandon progressif de services pour le public à travers la suppression massive des fonctionnaires.

Et, soufflé par Bruxelles, un nouveau catastrophisme, après les trous de la couche d’ozone et de la sécurité sociale tombés eux aux oubliettes : l’endettement de la France.

Aussi, au nom de l’effort commun, on culpabilise les Français : il faut qu’ils renoncent à leurs prétendus privilèges, qu’ils acceptent de perdre un peu de leurs droits les plus fondamentaux, tout cela dans un contexte économique difficile pour les foyers, caractérisé par la hausse de prix des denrées alimentaires de base ou de l’énergie.

2007, le piège se renferme : élection d’un Nicolas Sarkozy décidé aussi bien à faire la chasse aux étrangers qu’à mettre en place les réformes dictées par l’Europe, tandis qu’on assiste à une tentative de bâillonner les médias français, comme à une remise en question de la culture et du savoir pour tous !

Ce qui se passe aujourd’hui est particulièrement clair et révoltant : on ne peut pas se laisser appauvrir indéfiniment, rester dans son coin, se laisser fragiliser ou devenir bouc émissaire un jour, on ne peut pas se laisser conter n’importe quelle politique, au nom de notre tranquillité personnelle !

La génération précédente a toujours été militante, investie dans la « chose publique », dotée d’un grand sens des responsabilités. La génération émergente, tous ces jeunes qu’on voit dans la rue depuis quelques années, possède une force revendicative. La génération Mitterrand dont je fais partie doit ouvrir les yeux, quitter son immobilisme, renoncer à son individualisme pratique.

A nous de résister aussi, même si ce n’est pas dans notre culture, de façon à ne pas nous laisser imposer une société injuste et anti-démocratique, car l’Egalité entre citoyens, chère à nos cœurs depuis le Siècle des lumières et la Révolution française, est en danger ! Et le seul moyen de la sauver, c’est l’union de tous, et ça s’appelle la Fraternité.

Liberté, Egalité, Fraternité sont les valeurs autour desquelles tout le monde doit se reconnaître et de se rassembler, au nom de notre Histoire, des luttes de nos ancêtres qui ont permis que chacun puisse vivre dans la dignité et la tolérance.

Mais il ne s’agit pas de faire la guerre, ou de s’enfermer dans des principes rigides et autoritaires trop orthodoxes. La révolte doit se faire par les urnes, dans la plus grande ouverture possible. Il faut donc entamer ou poursuivre un travail de fourmi, d’information, de discussion, d’actions collectives avec les gens pour que nos idées fassent « boule de neige ».

Porter le projet communiste est possible, grandissons afin de proposer une autre politique, un autre modèle économique fondé sur la répartition des richesses, et dont le garant serait un état démocratique et vigilant sur les droits de chacun.

Christine Jouve-Munoz

Temps de travail…

L'U M P enterre les

35 heures.



X

avier Bertrand a fait voter par l'Assemblée Nationale le texte démocratie sociale et temps de travail ; il a introduit le projet de loi sur la représentativité syndicale, refusée par l'ensemble des syndicats, détruit la durée légale du  temps de travail en permettant au patronat de recourir aux heures supplémentaires.

Les élus de l'UMP ont pris la décision d'en finir avec les 35 heures, merci, messieurs les députés du Gard : LACHAUD, ROUSTAND, FOURNIER, MOURRUT et consort….

Gérard Moumard


La loi du profit continue de broyer nos vies !

 

L

e Mouvement Jeunes Communistes de France tient à exprimer toute sa solidarité aux salariés de la conserverie Compagnie du Mont Lozère à Branoux dans le Gard en grève depuis le 05 Juin contre la fermeture de leur entreprise.

Une fois de plus, la logique capitaliste inhumaine veut sacrifier l'avenir de 22 familles et détériorer encore l'emploi dans le bassin alésien uniquement pour satisfaire sa soif de profit.

Le MJCF condamne fermement les agissements de ces « patrons voyous » France Champignon (possédé par Butlers Capital Parteners) Grands Groupes, Fonds de pensions ou Fonds d'investissements qui rachètent pour des bouchées de pain des entreprises en difficultés et les revendent, après restructuration, avec une plus value énorme où seul l'argent et le profit sont roi.

Cette société de la loi du plus fort et de l'argent roi, c'est celle que défend la droite sarkozyste qui, de réforme en réforme, démantèle tout notre système de protection sociale et offre aux patrons la liberté de licencier à souhait sans rendre de compte à personne.

À l'opposé de cette froide logique du profit à tout prix, les jeunes communistes ont lancé une grande campagne pour gagner de nouveaux droits, pour sortir des droits fondamentaux comme celui à l'emploi de la loi du marché.

Il est plus qu'urgent d'inverser les logiques et de mettre l'économie au service de la satisfaction des besoins humains et non l'inverse. Il est plus qu’urgent de sanctionner ces patrons qui en toute impunité cassent nos emplois, nos vies et sacrifient notre avenir sur l'autel du capitalisme.

Nous en appelons donc aux pouvoirs publics, pour que tout soit engagé au plus vite pour mettre fin à cette situation indigne. Les jeunes communistes eux ne failliront pas et resterons résolument engagés auprès des salariés et dans leur combat permanent pour changer cette société inhumaine.

Communiqué du MJCF

Contact Florian Vire

florian.vire@wanadoo.fr

Afghanistan...

chronologie d’un conflit

 

L

es Etats-Unis d’Amérique dans un contexte de guerre de froide, soutiennent dès le début des années 90, en envoyant des armes et des instructeurs militaires, la révolte des féodaux afghans.

A cette époque, Washington considère que les Soviétiques sont responsables de leur défaite au Vietnam et l’heure de la vengeance a sonné. La rébellion des intégristes islamistes va devenir le moyen de déstabiliser l’URSS et de renforcer les forces de l’OTAN dans la région. Cette ancienne colonie anglaise est une véritable plaque tournante du commerce en Asie Centrale, mais surtout un état tampon entre la Russie, l’Inde et le Pakistan.

L’Afghanistan obtient son indépendance en 1921 (traité de Rawal Pindi) à l’issu de nombreux conflit. 1978, les Communistes prennent le pouvoir, instaurent une république démocratique et mettent en place un programme de modernisation du pays : les mesures phares ; la santé, l’éducation, l’émancipation des femmes (nombreuses d’entre elles deviendront médecins, enseignantes et occuperont des postes clé dans l’administration, les entreprises). Les rebelles anticommunistes soutenus par la CIA, le monde occidental et ses pseudos philosophes, anciennement gauchistes, les initiateurs du droit à l’ingérence (les mêmes qui se refusent de condamner la guerre en Irak), et de nombreux musulmans intégristes dont le célèbre Oussama Ben Laden infligent une sévère défaite aux troupes soviétiques et par voie de conséquence replongent le pays dans l’obscurantisme. 1992, Mohamed Najibullah démissionne et par cet acte signe la fin de l’épisode communiste. Les moudjahiddins divisés selon des critères religieux ou ethniques se déchirent. L’Afghanistan s’installe dans une longue période de crise sanglante. 1994, les Talibans soutenus par l’armée pakistanaise, alliée des Etats-Unis passe à l’offensive pour conquérir le pouvoir. Ils installent une dictature fondamentaliste. 1996, Ben Laden revient en Afghanistan et proclame le « Djihad » (guerre sainte contre les Etats- unis). La même année, les Talibans s’empare de Kaboul, le Mollah Omar devient le guide spirituel des commandeurs des croyants et devient le chef d’état. Le Pakistan, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, alliés privilégiés des Etats-Unis, reconnaissent officiellement le régime taliban. Le commandant Massoud, chef féodal et ses troupes occupent le nord de Kaboul. Le conflit s’enlise. Après plusieurs attaques perpétrées contre l’armée américaine, et l’effondrement en septembre 2001 des tours du du Wall Trade Center à New-York, Ben Laden, fondateur du réseau Alquaïda basé en Afghanistan , sera tenu responsable et les Talibans deviennent des ennemis. Alors, l’Otan occupe le pays et la suite tout le monde la connaît. L’économie n’existe plus, le réseau de communication est détruit. Les libertés sont réduites à néant. Les populations civiles prisent entre les exactions des Talibans et des chefs religieux et les bombardements alliés n’en peuvent plus. Le gouvernement mis en place par la coalition est incapable d’amener de vraies réponses pour sortir ce pays de la misère.

Côté français, dernièrement nous découvrons que la guerre fait des victimes, une dizaine de morts et plusieurs blessés ne suffisent pas à Sarkozy, Kouchner et Morin pour réviser leurs positions. Bien au contraire, contre l’avis de 55% de Français, ils nous font des numéros d’équilibristes pour justifier le maintien, l’envoi de nouvelles troupes et l’alignement sur l’OTAN. Pour eux, la victoire de la démocratie, terme galvaudé, ne peut passer que par l’écrasement du terrorisme. L’option politique viendra après, l’opinion du peuple ne les intéresse pas, seul compte l’engagement armé. Les guerres d’Irak, d’Afghanistan, les tensions internationales sur fond de crise économique, le conflit russo-géorgien doivent nous interpeller. L’impérialisme occidental ne vise pas à rétablir la démocratie et la paix bien au contraire. Il va à l'inverse d’une politique internationale basée sur la coopération, la solidarité entre les peuples. Exigeons le retrait des troupes et l’ouverture de négociations sous l’égide et le contrôle de l’ONU. L’argent utilisé pour la guerre doit servir à ramener la paix et à aider à reconstruire ces pays dévastés par la folie des hommes.

Bernard Vire

http//pcf-gardonnenque.overblog.com N°2 Septembre/Octobre  pcfgardonnenque@hotmail.fr





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